Voilà donc neuf ans que je me promets de retourner là-bas, ne serait-ce que pour pratiquer mon russe avant de le perdre complètement, mais aussi, en tant que nostalgique, pour revoir des endroits associés dans ma mémoire à de très bons moments. Il a fallu la motivation de trois de mes amis – Aniouta, Kevin et Laure – pour que je franchisse le pas. Nous voulions organiser un voyage ensemble en Russie et c'était aussi simple que ça. C'était fait.
Il faut dire que le projet était alléchant : traverser l'Oural pour s'enfoncer dans l'Asie et la Sibérie jusqu'au lac Baïkal. Le nom de ce lac suscitait des images de paysages sauvages et mystiques dans nos esprits et c'est avec enthousiasme que nous avons organisé ce long périple. Après de nombreuses discussions, nous avons arrêté un programme qui s'efforce de combiner du vieux et du neuf, du repos et des visites, des rencontres et la compagnie d'amis.
Pendant un peu moins d'une semaine, nous graviterons à Moscou et autour de Moscou pour revoir les lieux qui nous sont chers et visiter ou revisiter les joyaux de la capitale russe. Laure est la seule à ne pas parler russe et à n'être jamais allée en Russie. J'aurai le plus grand plaisir à l'accompagner au Kremlin, par exemple. Chacun à ses choses à faire à Moscou : Kevin va voir des amis, Aniouta va voir sa famille. Moi je veux aller à Tver pour revoir la ville de mes 18 ans et j'espère que ma joyeuse bande voudra bien m'y accompagner. Nous irons aussi à la campagne, dans la datcha de Macha, la cousine d'Aniouta. Ce sera une première expérience de datcha pour moi.
Après Moscou commencera notre long périple en train, ponctué d'étapes touristiques. Tout d'abord Kazan, capitale du Tatarstan, puis Ekaterinbourg, au pied de l'Oural, côté asiatique. C'est là que nous abandonnerons Laure, qui devra retourner travailler à la Haye. Enfin, après trois jours ininterrompus de train, Irkoutsk, d'où nous partirons pour l'île d'Olkhon, sur le Baïkal, pour respirer l'air frais de la Sibérie et trouver l'inspiration mystique dans les sauvages paysages de la région. Nous rentrerons à Irkoutsk, puis nous prendrons l'avion pour reprendre une vie normale.
Mais n'anticipons pas trop. Il faut laisser un peu de place à l'imprévu (en quantités raisonnables, bien sûr).
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