Comme prévu, le réveil a été difficile, d'autant plus qu'à cause de la sieste de 19h00, j'ai eu vraiment du mal à m'endormir. Mais je me suis levé à l'heure, je suis descendu pour le petit déjeuner à l'heure, mais c'était la réceptionniste qui n'était pas à l'heure. Elle était débordée, la pauvre. Malgré tout, je n'ai pas loupé mon bus. Nous n'étions que neuf à faire le tour de deux jours dans le delta du Mékong: deux jeunes Coréennes un peu surexcitées, une Australienne seule et pas très folichonne, un couple d'Australiens et un trio étrange parlant une langue étrange, qui, s'avère-t-il, est du lituanien.
Le guide – Tom, ou un équivalent local – nous a fait un petit topo sur Ho Chi Minh Ville « royaume de la mobylette », le delta du Mékong, « royaume de l'eau » et quelques informations sur le programme des deux jours. On ne comprenait pas tout ce qu'il disait, mais il était sympa et il avait l'air de savoir de quoi il parlait. Nous avons mis deux heures environ pour arriver à Ben Tran, notre première étape. La route n'était pas particulièrement belle, mais je trouvait fascinant de regarder défiler les champs de maïs et de voir s'y affairer des paysans aux chapeaux coniques. Néanmoins, pendant tout ce temps, la plupart de mes compagnons de voyage dormaient. Que c'est triste. Alors qu'on a traversé la campagne, des villages, passé au-dessus d'un des bras principaux du Mékong. Peut-être qu'à force on s'habitue, ma foi.
À Ben Tran, nous sommes montés dans un bateau qui nous a fait descendre le Mékong. Au début, ça n'avait rien de passionnant. Cela se limitait à une promenade sur une grosse rivière brune avec une ville d'un côté et généralement de la vase de l'autre. Nous avons fait un premier arrêt intéressant dans une fabrique de briques tenue par une famille. Puis le bateau nous a emmenés dans un bras plus petit du Mékong et là le trajet est devenu plus intéressant. Il n'y avait plus sur les rives que des palmiers et parfois quelques habitations. Nous nous sommes arrêtés de nouveau dans un lieu spécialement aménagé pour les touristes, où on nous a préparé une dégustation de fruits séchés et de miel produits sur place. Pendant que nous goûtions les spécialités – et qu'on nous les vendait, bien évidemment – un groupe constitué de deux guitaristes (un vieux et un aveugle) et de deux chanteuses nous a distrait avec des chansons traditionnelles plus ou moins sympas. En tout cas cette dégustation tombait à point nommé, car je commençais à avoir faim. Après avoir laissé un petit quelque chose aux artistes, le bateau nous a déposés chez une famille de cultivateurs de noix de coco. Un type pelait à la chaîne des noix de coco en les jetant vigoureusement sur un couteau pointé à la verticale, c'était assez impressionnant. Pendant ce temps, on nous faisait goûter encore du gingembre séché, du melon d'hiver séché, ou on jouait avec le chaton. Bien souvent d'ailleurs, les animaux – poussins, chiens, chats, coqs – ont eu plus de succès que les activités prévues le long du parcours. L'étape suivante a été pour la fabrique de bonbons à la noix de coco. Là, c'est le serpent qui a eu son heure de gloire. Le couple australien a l'air fan de ce genre de bestioles et tout le monde a voulu le prendre autour de son cou. Moi j'ai attendu qu'on me propose de le prendre mais la bête commençait à être un peu irritée, donc elle a été remise dans sa cage. La suite du parcours s'est déroulée en moto. Oui oui, EN moto, parce que nous étions dans une sorte de remorque tirée par la moto. Le véhicule a zigzagué sur les petites routes pendant une dizaine de minutes jusqu'à un endroit où là nous sommes montés trois par trois dans des pirogues maniées à la rame par une spécialiste. L'effort n'était pas énorme, puisque nous nous laissions porter par le courant le long de la toute petite rivière, mais la navigatrice devait tout de même veiller à bien orienter l'embarcation et ce tout en causant au téléphone. Pour cette partie du trajet, des gilets de sauvetages auraient été utiles, car la pirogue tanguait facilement et était au raz de l'eau, mais les organisateurs ont estimé que ce serait plus marrant de nous filer des chapeaux coniques, et c'est pas complètement faux.
L'heure du repas était arrivée mais personne n'avait faim après les multiples dégustations de sucreries. Le repas était copieux: rouleau de printemps au poisson du Delta préparé devant nous, nêms au porc (délicieux), riz avec poulet et soupe. Tout ça était très bon, mais il restait une quantité phénoménale de nourriture sur la table quand nous sommes partis, à mon grand désespoir. À peine le temps de faire une pause dans les hamacs et nous avons dû remonter dans le bateau du début. La digestion, la bière, le soleil et le manque de sommeil la nuit précédente, ajoutés au bercement de l'embarcation m'ont plongé malgré mon envie de tout voir et de prendre des photos dans un sommeil contre lequel il était difficile de lutter. J'ai pu constater que les autres étaient dans le même état que moi et d'ailleurs, une fois remontés dans le bus, tout le monde a roupillé.
Trois heures de route nous séparaient de l'étape suivante, Can Tho. Nous avons fait quelques arrêts: un pour laisser monter une voyageuse européenne (ou australienne), un pour la laisser descendre à une petite gare routière et un pour faire une pause-pipi. À cet endroit, un magasin de bouffe et de souvenir a été judicieusement placé (ou à moins que c'était l'arrêt qui était judicieusement prévu), car les vingt minutes qui nous étaient octroyées pour nous dégourdir les jambes et aller aux toilettes a été ont permis aux vendeuses du magasin de vendre quelques babioles. J'ai fait le tour sans vraiment être intéressé par quoi que ce soit, ayant mangé à peine deux heures auparavant, mais la curiosité l'emportant, je me suis renseigné auprès d'une vendeuse – qui ne parlait évidemment que le vietnamien de ce contenait des petits paquets de 2 cm de côté environ, faits en feuille de banane, généralement vendus en grappes. On en vendait à l'unité alors j'ai demandé de mon air le plus innocent, en anglais accompagné de gestes – mais espérant secrètement qu'une des vendeuses mimerait le bruit d'un éventuel animal qui aurait servi à la confection du contenu du paquet – ce que c'était. Il m'a fallu plusieurs tentatives pour me faire comprendre et obtenir une réponse. La première fois, on m'a regardé en rigolant. La seconde fois, on m'a tendu un petit cube de gelée avec des trucs dedans et notamment un piment. La troisième fois l'une des vendeuses savait suffisamment d'anglais pour me répondre « pork ». J'ai décidé d'acheter ledit article pour assouvir ma curiosité mais alors que j'allais pour payer, l'effet piment s'est fait sentir d'un seul coup. J'ai commencé à transpirer et à me sentir mal. J'ai dû acheter un Coca pour faire passer la brûlure sur la langue. Descendu d'un trait, il m'a servi aussi à faire passer le morceau de gelée/couenne au porc qu'on m'avait vendu. Pas mauvais, mais pas succulent non plus. Pour finir, j'ai adouci le tout avec des bonbons à la noix de coco que j'avais achetés lors de l'une de nos étapes mékongoises. C'est passé, mais j'ai souffert.
Nous sommes arrivés à la tombée de la nuit. Le premier, puis le second guide nous ont dit qu'on pouvait trouver à manger près de la rivière. Quand je suis ressorti de l'hôtel après avoir déposé mes affaires, j'ai demandé à la réception où je pouvais changer de l'argent et le gars m'a fait un vague signe de la main en disant « river ». À l'aide de ses précieuses indications et d'une carte des quatre rues qui entourent l'hôtel imprimée au dos de leur carte de visite, j'ai entrepris de trouver la rivière et ses fameux restaurants et bureaux de change. Je me suis engagé dans une artère fréquenté en faisant confiance à mon légendaire sens de l'orientation, et puis au bout d'un kilomètre j'ai dû me rendre à l'évidence: je ne me dirigeais pas dans la bonne direction. Je suis reparti carrément dans l'autre sens (au péril de ma vie, puisqu'il fallait que je traverse un énorme carrefour sans feux rouges) après être rentré dans un magasin hi-tech demander mon chemin. Les petits jeunes qui travaillaient là avaient de vague notion d'anglais, mais suffisamment de matériel pour me montrer sur une carte Google où je me trouvais et où je devais aller. L'environnement n'était pas bien différent – magasins en tous genres, bouffe de rue, scooters par centaines – mais à un moment j'ai passé un petit pont, ce que j'ai pris pour un bon signe (pont = eau = rivière). Il y avait effectivement au loin au bout de la rivière des néons qui pouvaient laisser penser qu'il y avait un peu d'activité, mais comme nous avions mangé peu de temps auparavant et qu'on avait fait une pause encore plus récemment où j'ai été obligé de manger (voir plus haut), je n'avais pas très faim et j'ai décidé de poursuivre plus loin sur la rue, comme il m'avait été indiqué tant bien que mal dans le magasin de hi-fi un peu plus tôt. C'est sur cette considération existentielle, absorbé par mon environnement, que j'ai rencontré ma compagnonne de voyage, Mercedes (qui en a la carrure – ouais ok c'est méchant), ma guillerette (ironique) australienne visiteuse du Mékong. Elle non plus n'avait pas réussi à trouver la fameuse rivière des plaisirs. Profitant de ma détermination à toute épreuve (hem), elle a décidé de me suivre, incapable de résister à mon mon enthousiasme communicatif (re-hem). Nous avons un peu discuté en chemin (enfin, je posais des questions et elle répondait laconiquement, youhouuu, pouët, qu'est-ce qu'on se marre avec Mercedes!) et puis nous sommes arrivés sur le bord d'une rivière où il y avait de l'animation, des gens, des restos. J'ai regardé le menu avec elle, mais comme je n'avais toujours pas faim, j'ai préféré repartir en quête d'un endroit où changer mes dollars en centaines de milliers de dongs. J'ai tourné dans le quartier pendant un moment, envisageant en même temps de rentrer chez un coiffeur histoire de remédier à cette hirsuterie qui fait croire aux gens que je suis perdu dans les anciens tunnels viêt-congs depuis trois mois alors que je suis arrivé au Vietnam trois jours plus tôt, mais j'ai renoncé, estimant que si je devais aller me faire couper les tifs dans ce pays, ce serait au fin fond d'une ruelle étroite dans le salon des gens, entre la grand-mère qui regarde la télé dans son hamac et la fille qui prépare un ragoût au nuoc mâm. Toujours est-il que j'ai dû rentrer dans plusieurs hôtels pour demander où je trouverais un bureau de change ouvert et j'ai fini par faire du change dans l'un de ces hôtels. Le cours n'était certainement pas le meilleur, mais ils m'ont pris au pire un ou deux euros, je peux survivre avec ça. J'ai continué à me promener vers la rivière, dans le parc où les gens déambulaient, discutaient et jouaient, puis j'ai commencé à chercher un petit quelque chose à manger pour ne pas aller me coucher le ventre vide. Je me suis arrêté sur une grande place d'où émanaient des volutes de viande grillée, juste devant la « Prison provinciale » (en français dans le texte). J'ai désigné du doigt les brochettes qui me faisaient envie, on m'a installé à une petite table en plastique sur une petite chaise en plastique et j'ai attendu qu'on me serve, cependant que ces dames qui grillaient des trucs étaient hilares en me regardant. Le repas était léger, mais c'est tout ce qu'il me fallait: un peu de viande (indéterminée) et un autre truc (encore plus indéterminé), le tout pas mauvais du tout. Je suis rentré à l'hôtel tranquillement en allant dans les petites ruelles pour me couper du bruit de la circulation et voir les maisons des gens, déclenchant des « hello » de gamins surexcités à mon passage. Certains allaient même jusqu'à demander « Where are you from », mais bien sûr ils ne comprenaient pas la réponse.
Ma tradition du soir, c'est une petite bière en regardant le James Bond quotidien qui passe à la télé. J'ai essayé aussi d'écrire un peu mon journal, avec un succès mitigé.
Rendez-vous pour le petit-déjeuner le lendemain matin à 7h00. Je me suis installé avec les Coréennes. L'une parle très bien l'anglais, l'autre quasiment pas, mais elles sont gentilles. Notre équipe de la veille était rejointe d'une demi-douzaine de personnes, une Allemande, deux Canadiens francophones, deux Français et quatre Néerlandais (je suppose). On nous a installés dans un bateau qui nous a emmenés sur le Mékong voir un marché flottant. Je ne sais pas trop ce que j'imaginais, mais je n'imaginais pas ça comme ça. Oui, c'est bien, il y a plein de barques avec plein de fruits et légumes dedans et les gens viennent y acheter des produits, c'est pour ça que ça s'appelle un marché flottant, mais on a juste fait trois fois le tour de ce rassemblement épars d'embarcations, le temps que quelques vendeurs viennent nous accoster pour nous vendre des ananas et des boissons gazeuses, sans aucune explication. J'ai pris quelques photos nulles, j'ai mis les mains je ne sais où et elles en sont ressorties pleines de cambouis, puis nous avons remonté un petit bras de rivière pour s'arrêter visiter un verger. Là aussi, j'ai trouvé que c'était moyennement intéressant. On a encore eu une dégustation de fruits. On nous a offert la possibilité d'acheter tout un tas de babioles et de fruits, puis nous sommes à nouveau repartis sur le Mékong. Il était à peine 11h00 et nous nous sommes arrêtés manger au resto. Le guide a été sympa d'expliquer que c'était de ma faute si on mangeait si tôt, parce que je devais prendre un bus à 13h00. Merci le guide. Moi je m'en fous, j'avais faim. Tant pis pour les autres. Beaucoup n'ont pas mangé. Moi je me suis installé avec les deux Français et, bien sûr, nous étions les seuls à manger. Le type a même pris un steak frites. Mieux, il fumait comme un pompier et portait un pull marin à la Jean-Paul Gautier. Une sorte de repli identitaire, je suppose.
Le bus touristique m'a déposé à l'hôtel, j'ai salué globalement mes éphémères compagnons de voyage, puis j'ai attendu qu'on vienne me prendre pour aller à la gare routière. La voiture est arrivée trois quarts d'heure plus tard, tout ça pour faire demi-tour, traverser le carrefour et me déposer 100 m plus loin. Bon, de toute façon, j'aurais attendu à la gare routière mon bus pour Rach Gia. J'ai bien montré mon billet à tout le monde, pour qu'on ne m'oublie pas et que je ne loupe pas mon bus; j'avoue que ça me stressait un peu. Puis un minibus est arrivé avec marqué « Rach Gia » dessus, alors j'ai estimé que c'était le mien. On m'a aidé à caler mon sac à dos sous un siège à l'arrière et je me suis installé à côté d'une jeune fille qui me regardait avec un grand sourire, toute contente d'avoir un étranger à qui parler, de son propre aveu. La conversation était difficile, car elle n'avait étudié l'anglais que quelques années, mais bon, on a réussi à échanger quelques paroles, même si je ne suis pas certain qu'elle ait compris tout ce que je disais (les locaux disent oui tout le temps, surtout s'ils ont pas compris). J'ai compris qu'elle étudiait quelque part dans le Delta, qu'elle était originaire du Nord mais que sa mère vivait à Rach Gia parce qu'elle avait trouvé du travail là-bas. Le trajet durait trois heures, donc c'était sûr que je n'allais pas passer tout ce temps à essayer de reformuler mes phrases pour essayer de me faire comprendre. Alors j'ai dormi. J'ai aussi regardé le paysage. On a l'impression que cette région, du moins les routes de cette région sont un immense marché. Presque tout le long, on voit des magasins de fortune construits au bord de la rivière, vendant tout et n'importe quoi, des cartes de téléphone aux services de réparation de mobylettes en passant par les pains fourrés. Cette route était particulièrement étroite et cahoteuse, en plus d'être très fréquentée. Dans de telles conditions, on se demande comment il n'y a pas plus d'accidents dans ce pays. Les véhicules les plus gros ont la priorité, ils doublent les scooters à quelques centimètres, ils klaxonnent pour annoncer leur arrivée par derrière; les gens, pendant ce temps-là, restent au bord de la route, attendant probablement de se faire happer par quelque poids-lourd. Il y a toutefois quelque chose qui me plaît sur les routes de ce pays: ce sont les bornes kilométriques, comme celles qu'on avait chez nous il y a quelques années encore, en pierre, blanche et rouges.
On a fini par arriver à Rach Gia. Le bus s'est arrêté dans une première gare routière. La fille à côté de moi m'a dit de ne pas descendre, mais a posteriori, je me dis que j'aurais quand même dû, parce que cette gare, bien que plus excentrée, était probablement plus près de mon hôtel que l'autre gare routière. Pas bien grave, à part que je suis allé à moto-taxi à l'hôtel et que j'ai payé probablement beaucoup trop cher. Toujours l'impression de me faire extorquer, même si ce ne sont que quelques euros. En descendant du bus, le temps que je récupère mes affaires, une nuée de moto-taxistes m'entourait et ma camarade était déjà partie sans que je puisse lui dire au revoir. Ainsi s'est achevée ma balade dans le delta du Mékong.
La nuit n'était pas encore tombée quand je me suis installé à l'hôtel – une grande tour aux chambres assez luxueuses – et j'en ai profité pour aller découvrir la ville de jour. Bien que Rach Gia soit bien plus petite que Saïgon, j'ai trouvé que la circulation y était encore plus dense. Les voitures sont bien moins nombreuses mais il y a une densité de scooters au mètre carré hallucinante. J'ai bien aimé cette petite ville. Elle fait simple, vraie, peut-être parce que les touristes y sont assez rares, bien que ce soit l'un des principaux points de départ pour l'île de Phu Quoc qui, elle, est touristique. Plus qu'ailleurs, les gens me saluaient. Plus qu'ailleurs, on m'a dévisagé, l'air incrédule. Certains bloquaient carrément sur ma barbe rousse, d'autres sur mes jolies tongs à carreaux multicolores. Tout le monde porte des tongs sous ces latitudes, mais des belles comme ça, moins de gens, il faut croire. J'ai un peu fait le tour du centre, coincé entre deux bras de rivière, je suis allé voir le port des voyageurs, où des gens profitaient de la douceur du soir pour jouer au football. J'ai bien marché pour m'ouvrir l'appétit et, pour changer de la bouffe de rue, j'ai voulu aller dans un resto recommandé par le Routard. Pas de bol (de riz), il était fermé. Juste en face, une petite vieille attendait devant sa gargote et, comme je jetais un coup d’œil à l'intérieur, elle m'a fait signe de rentrer. J'avais faim et je voyais des nêms et d'autres trucs que je n'avais pas encore goûtés alors je suis me suis installé. Elle a crié un truc au fond de la salle et un petit vieux est arrivé avec un plat contenant un genre de crêpe frite avec des produits divers dedans et des nêms. Il m'a montré comment manger tout ça: en roulant des bouts puisés dans la crêpe dans une feuille de salade agrémentée de feuilles aromatiques diverses. De toutes ces feuilles, la seule que j'ai reconnue, c'est la menthe. Et je dois dire que c'est celle aussi que je préfère. Les autres sont un peu trop amères à mon goût. Un gamin (le petit-fils, je suppose) était tout excité de voir un type comme moi dans le resto et il n'arrêtait pas de me parler – en vietnamien bien sûr – tout ce que je pouvais lui proposer en réponse, c'était de le prendre en photo. Ce qu'on m'a servi, c'était très bon. J'ai été un peu surpris que ce soit froid mais c'était bon quand même. J'ai bien sûr payé un prix dérisoire pour ce bon repas et je suis retourné me promener. Je suis arrivé dans un quartier tout neuf, un peu cossu, construit en bord de mer. Je crois qu'il s'agit d'un tout nouveau quartier voué au développement touristique. Un peu mort, mais surprenant, car on se croirait presque en Europe dans ce quartier. Je suis rentré tranquillement à mon hôtel en m'arrêtant pour goûter une douceur à je ne sais quoi et un mini pain fourré la viande. Ainsi se terminent mes quelques jours dans le delta du Mékong.
2 commentaires:
Tu vas repasser par Saigon? Pas loin de ton hôtel, tu as remarqué le bar Coyote Girls? (Si tu es passé devant, tu l'auras remarqué). Et ben au croisement, sur le trottoir il y a une femme qui vend des perles de tapioca, arrangées dans une espèce de crème, c'est vraisemblablement un dessert: y'a bon!!!
Et sinon, si tu vois des gens avec un genre de broyeur et des grandes tiges/feuilles à côté: stand de jus de canne à sucre! Y'a très bon!
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