22
– 23 décembre
Voilà une journée qui a été pleine de rencontres. Tiré du lit
par l'inéluctable concert de klaxons, les coups donnés sur je ne
sais quoi, les enfants qui crient, le personnel qui s'adresse la
parole d'un bout à l'autre de la cage d'escaliers et d'autres
pollutions sonores, je suis descendu prendre le petit déjeuner dans
le lobby de l'hôtel, où seul était assis un Vietnamien. Il
s'avérait que c'était un Français d'origine vietnamienne qui
voyageait pendant six mois dans son pays natal. Il était jovial mais
il n'écoutait pas ce qu'on lui disait et il coupait tout le temps la
parole, ce qui le rendait difficile à fréquenter.
J'ai commencé ma grande journée de marche par un petit tour pour
voir le centre ville de jour, puis j'ai passé le plus clair de ma
journée touristique en périphérie, c'est-à-dire pas dans les rues
principales du centre ville. Je me suis dirigé vers le temple de la
Littérature, qui, en gros, est la première université du Vietnam
et constitue un ensemble architectural majeur. C'est pas que je me
suis perdu, je suis allé là où je voulais, mais ce n'était pas là
qu'il se trouvait, le temple. J'ai bien vite retrouvé mon chemin
après consultation de la carte et j'ai visité ledit temple, qui est
effectivement remarquable, très beau, majestueux et, en guise de
folklore, j'ai eu le droit à un spectacle impromptu d'étudiants qui
s'étaient retrouvés dans la cour principale en toges et chapeaux
carrés, comme aux États-Unis, pour célébrer la remise de leur
diplôme. Les touristes n'ont pas manqué de prendre des photos et
c'est vrai qu'on était tous contents pour eux.
Je me suis ensuite dirigé vers la rivière (le fleuve Rouge), ou
plutôt vers deux lacs où se trouvent des pagodes. En chemin, je
suis passé par le pagodon au pilier unique – charmant – et,
juste à côté, par le mausolée Ho Chi Minh, que je n'ai pas visité
(j'ai déjà vu la momie de Lénine, ça doit pas être bien
différent) mais j'ai traversé l'immense esplanade qui se trouve
devant. Le quartier dans lequel je me trouvais avait quelque chose
d'agréable, beaucoup d'ambassades, de grandes villas cossues et peu
de scooters, ce qui, reconnaissons-le, est un avantage. Avant d'arriver aux lacs, il était l'heure que je m'arrête pour reposer
mes pieds, m'hydrater et me sustenter. Le choix de restaurants
n'était pas vaste dans ce quartier alors je suis allé dans un
restaurant un peu plus cher que d'habitude où j'ai assez bien mangé,
notamment du bœuf aux cinq épices, puis je suis allé visiter les
pagodes, une taoïste et l'autre bouddhiste, je crois.
Avant d'entrer dans la première, j'ai été sollicité avec vigueur
par des vendeuses de cartes-postales qui étaient moches (les cartes,
pas les vendeuses) et inutiles en ce qui me concernait, donc je n'ai
pas eu de mal à résister à leur marketing agressif, malgré leurs
flatteries (oh, que vous êtes beau, monsieur du Corbeau) et leurs
tentatives visant à susciter la compassion, voire l’apitoiement
(pour nourrir le bébé! Il n'a pas de papa!) Oui je sais, je n'ai
pas de cœur. Ceci dit, j'ai apprécié ces deux pagodes. Elles ne
sont jamais vraiment très sobres à l'intérieur, c'est toujours
très chargé, mais il y a quand même beaucoup de goût et de
recherche et l'architecture extérieure est très fine. Et puis c'est
agréable de s'éloigner en quelques secondes de l'hystérie urbaine
et motorisée en franchissant le portique d'une de ces pagodes. Dans
la cour de la deuxième pagode, un couple local se faisait prendre en
photo devant devant différents points d'intérêt. Alors que
moi-même je prenais des photos, la jeune fille est venue vers moi,
m'a pris par le bras et m'a demandé dans un anglais approximatif si
son copain pouvait nous prendre en photo. Je n'avais rien contre mais
c'est quand même surprenant. Je suppose que si je ressemblais un peu
moins à George Clooney ça m'arriverait moins souvent. Hem.
Mon moment de recueillement accompli, j'ai longé le plus petit des
lacs pour rejoindre le centre ville. Bien que ce qui est désigné
ici comme lac ressemblait d'avantage à un égout à ciel ouvert d'où
émanait un fétide fumet, il conférait aux quartiers que j'ai
traversés une petite atmosphère de village méditerranéen, avec
quelques cafés donnant sur le lac et un temps qui semble se dérouler
au ralenti. Un peu plus loin, sur une sorte de presqu'île, j'ai eu
l'impression que c'est à ça qu'aurait ressemblé Hanoi si j'y étais
venu une vingtaine d'années plus tard. De par sa situation
excentrée, ce quartier n'était pas envahi de deux-roues, les gens
vivaient leur vie comme ailleurs en ville, en faisant la cuisine sur
le trottoir ou en nettoyant leur scooter, mais sans l'oppression du
bruit et de la pollution (toutes proportions gardées, voir le
passage sur le lac), dans un esprit quelque peu villageois, je dirais
même.
Alors que j'allais vers mon objectif touristique, le grand marché
couvert de Hanoi, je me suis retrouvé à marcher par hasard
côte-à-côte avec un autre touriste qui arrivait d'une rue
adjacente. Et puis bon, comme on marchait dans la même direction, on
a commencé à parler. Un Australien du nom de Brian qui était
arrivé il y a une heure. Comme il n'avait pas de programme précis,
il m'a accompagné au marché, qui était un peu décevant, puis nous
sommes allés ensemble à la gare de Long Bien, toute petite gare qui
a ceci d'intéressant qu'elle se trouve au départ de l'ancien pont
Paul Doumer, construit par les Français à la fin du 19e
siècle. Une belle structure d'acier rouillé, une portée de près
de 1,7 km par-dessus le fleuve Rouge, un flux ininterrompu de
mobylettes, une vue sur Hanoi, tout cela en a fait une excursion
fatigante mais passionnante pendant une heure environ. De l'autre
côté du pont, nous avons trouvé un Hanoi beaucoup moins
touristique, très populaire. Quant à ce qui se trouvait sous le
pont, il y avait bien sûr le fleuve, aussi large qu'un fleuve de
Sibérie, mais aussi un petit bout de campagne en plein milieu de la
ville, notamment sur une presqu'île située entre le fleuve et un
bras mort de celui-ci. On pouvait voir des champs non cultivés, des
plantations de bananiers (peut-être) et tout une activité agraire
avec les personnes habituellement attachées à ce genre d'activité,
le chapeau conique étant de rigueur.
Après cela, j'ai suggéré à Brian qu'on aille boire un coup
quelque part. Nous sommes d'abord passés à son hôtel pour qu'il
informe le réceptionniste que tout allait bien (!) puis j'ai voulu
l'emmener au coin de ma rue, là où tous les touristes se posent en
sirotant une bière et en profitant du spectacle extravagant de la
circulation à Hanoi. Le bar en question était plein mais nous nous
sommes installés de l'autre côté du carrefour dans une sorte de
pizzéria bien moins sympa, mais tout aussi bien placée. Alors que
nous allions nous installer à l'intérieur, qui vois-je qui
traversait la rue juste derrière moi? Mes camarades québécois
Sylvain et Véronique! C'est le destin, que je leur ai dit après les
avoir interpellés, « eh, cousins! », pour justifier que
je leur demande leurs coordonnées sur Facebook. Nous avons encore
causé un moment, puis ils sont partis prendre leur train pour Sapa
et j'ai pu enfin boire ma bière avec Brian. Nous avons pu mieux
faire connaissance et nous avons même eu une discussion de fond et
il s'avère que nous avons pas mal de points communs sur certaines
questions. Moi j'avais mangé assez tard, mais lui avait faim et nous
sommes allés diner dans un restaurant en terrasse à l'étage à
deux pas de là, puis, comme il était paumé et sans carte, je l'ai
raccompagné quelques rues pour lui montrer où aller et je suis
rentré chez moi me coucher, épuisé après une journée de marche à
travers la ville.
Pour ma dernière journée au Vietnam, j'ai approfondi un peu mon
exploration de Hanoi, mais sans stress. J'ai commencé par mon
traditionnel tour du centre historique, avec pour premier objectif
une nouvelle fois le grand marché couvert, car j'ai eu le sentiment
de ne pas l'avoir bien exploré. À l'approche du marché, je suis
passé par de toutes petites ruelles très étroites et très
encombrées de vendeurs avec leurs marchandises, qui physiquement ne
devraient pas pouvoir laisser passer de deux-roues, or ce n'était
pas le cas. Des scooters chargés comme des mulets filaient le long
de ces ruelles, esquivant avec une agilité certaine les vendeurs
fixes, les vendeurs ambulants, les clients, les touristes comme moi
(mais j'étais à peu près le seul), au péril de tout ce monde
quand même. Je suis donc retourné à l'intérieur du marché, qui
était toujours aussi peu intéressant à vrai dire: un coin
vêtements, un coin poissons séchés, un coin épices, etc. chaque
« boutique » étant séparée des autres par un ridicule
passage emprunté tant par les badauds que par les clients, les
livreurs et les commerçants. Comme le marché est fait en
« quartiers » spécialisés, il n'y a pas vraiment une
grande diversité et donc pas de chatoiement de couleurs. C'est tout
de même un peu intéressant mais on a vu mieux. Finalement, le plus
intéressant, c'est ce qui se passe dans les cours et les ruelles
autour du marché: beaucoup de vendeurs, beaucoup de produits et
beaucoup de diversité.
Sorti de l'hôtel relativement tard, il était déjà presque temps
de commencer à prendre le repas de midi, alors j'ai de nouveau
traversé le centre-ville déjà bien connu mais où il est facile de
se perdre, j'ai emprunté un grand boulevard m'emmenant loin du
centre, direction la « rue de la gastronomie vietnamienne ».
Deux ruelles en fait, où se succèdent les petits restos. La formule
aurait pu me plaire s'il ne me restait pas seulement deux repas à
faire au Vietnam et que je ne cherchais pas un plat bien particulier
qu'on m'a servi dans plusieurs restaurants vietnamiens en Europe, un
genre de ravioli (raviolo?) de pâte de riz très fine cuite à la
vapeur, remplie de champignons noirs et de porc, plein de saveurs.
J'ai vérifié dans mon fidèle guide (que je n'ai donc pas perdu en
faisant du stop sur une autoroute) comment pouvait s'appeler ce met
au goût divin et je me suis mis à examiner les grands panneaux
situés à l'extérieur des restaurants servant à détailler les
différents plats proposés (en gros, le menu). Nulle part je n'ai vu
ce que je cherchais. J'étais à deux doigts de retourner à l'hôtel
pour demander à la réception où manger mes raviolis vietnamiens et
puis finalement j'ai décidé d'aller à l'autre bout de la ville
pour aller au « Fish Market », un grand restaurant de
poissons hautement recommandé par le Routard. J'ai donc retraversé
la ville – sans toutefois passer par le centre, cette fois, mais ne
manquant pas de me faire interpeller tous les dix mètres pour monter
sur une moto – puis je suis passé de l'autre côté d'un grand
boulevard pour me retrouver dans un quartier populaire où il
semblait que j'étais le seul touriste. Je suis arrivé dans le
fameux restaurant, on m'a installé à une table avec vue sur la
grande salle, décorée et chaleureuse comme un restaurant soviétique
dans les années 1980, et sur les bacs à poissons. J'ai regardé le
menu et comme je ne connaissais le nom de poissons ni en vietnamien
ni en anglais, j'ai choisi un poisson au pif, que j'ai demandé de me
préparer grillé. J'ai attendu patiemment que la serveuse finisse de
regarder sa série préférée à la télé et j'ai passé ma
commande. La serveuse a froncé les sourcils et comme elle ne parlait
pas un mot d'anglais, elle m'a fait comprendre par signes et en me
tapant sur le ventre et en écartant les bras que c'était trop pour
moi. Elle m'a demandé de la suivre jusqu'aux bacs à poissons et m'a
montré la bête que j'avais commandée. C'est vrai que ça faisait
beaucoup. En fait, ce resto, c'est bien si on est beaucoup à prendre
le même poisson, mais pour un client tout seul, c'est trop. Il y
avait bien des morceaux à vendre, mais rien de grillé. J'ai donc
fait comprendre à la serveuse que j'abandonnais et je suis parti.
Pas complètement découragé mais commençant à sérieusement
ressentir la faim, je m'apprêtais à traverser une nouvelle fois la
ville – quitte à céder aux invitations des moto-taxis – pour
retourner dans la « rue de la gastronomie vietnamienne »,
mais j'ai quand même pris le temps d'étudier les « menus »
des gargotes qui se trouvaient dans la rue. J'ai dû vérifier une
nouvelle fois dans mon guide comment s'appelait en vietnamien le
ravioli (raviolo?) convoité. Et là, paf, j'y croyais plus, je vois
exactement ce qui était écrit dans le guide du Routard. Je rentre
dans la gargote/maison, je dis bonjour, je montre au gars sur le
panneau ce que je veux, il hoche la tête et me fait signe de
m'installer sur une petite chaise en plastique devant une petite
table en plastique et je le regarde mettre en route son cuiseur
électrique à vapeur. Pendant que la machine chauffe, il coupe en
cubes une sorte de saucisse qu'il place sur la plaque du cuiseur pour
les réchauffer, puis il malaxe une pâte assez liquide qu'il étale
en une fine couche dans son cuiseur après avoir pris soin de retirer
les bouts de saucisse. Quand la pâte est cuite, il la retire et la
place sur une sorte de panier inversé, puis il la saupoudre de
champignons noirs, la roule en boudin et la coupe en morceaux. Après
avoir répété l'opération plusieurs fois, on me sert ces morceaux
de crêpe de riz aux champignons noirs saupoudrés d'oignons frits,
ainsi qu'un bouillon dans lequel baignent les morceaux de saucisse.
C'est un peu l'idée de mes raviolis vietnamiens tant aimés qui j'ai
mangés en France, mais il manquait tout un tas de chose pour rendre
l'expérience aussi intéressante. Ceci dit j'ai essayé un truc
différent dans un endroit qui n'avait peut-être jamais été
fréquenté par un occidental.
Après ce léger repas, je suis repassé de l'autre côté du grand
boulevard et comme je me trouvais dans le quartier où se trouvaient
plusieurs musées, je me suis dit que je pouvais finir mon séjour
par quelque chose d'instructif et culturel, surtout que j'avais quand
même plus ou moins déjà bien fait le tour de la ville. Et en plus,
il faisait un peu froid. Je suis rentré dans le musée d'histoire du
Vietnam, sis dans une une belle demeure d'époque coloniale et j'ai
tenté d'en savoir plus sur ce qu'a vécu ce pays jusqu'à
aujourd'hui, du moins autant que ce que mon cerveau endormi pouvait
assimiler. Assez bien fait, avec beaucoup d'objets exposés, je
trouve qu'il manque un peu d'interactivités où d'explications
claires. Peut-être que j'aurais dû me trouver une visite guidée,
mais je n'ai pas vraiment vu de groupes. Après avoir visité le
premier niveau, j'ai fait une pause bien méritée sur un confortable
canapé au pied de l'escalier. Après des heures de marche, un petit
repas et une bonne heure de piétinement dans le musée, je me suis
mis à roupiller – une petite sieste d'une vingtaine de minutes
qui, semble-t-il, n'a surpris personne, pas même le personnel de
sécurité. Ainsi requinqué, j'ai exploré le second niveau, plus
intéressant – moins de poteries et de boucles d'oreilles du
paléolithique; plus de statues, de cartes et d'objets d'art récents
et un bref passage sur la période coloniale.
Encore un peu dans les vapes et pas vraiment réchauffé, je suis
sorti du musée sans objectif particulier. Le repas de midi avait été
léger alors j'ai voulu trouver quelque chose pour compléter. J'ai
mangé une galette de riz frit pas très intéressante dans la rue
puis je me suis dit que je pouvais rentrer m'installer à la
réception de l'hôtel pour rattraper mon retard dans la rédaction
de mon fabuleux journal de voyage. Je me suis fait offrir un thé par
la réceptionniste qui parlait vaguement français et je me suis
occupé de mon blog en regardant du coin de l’œil un couple de
retraités français que j'avais rencontré au petit déjeuner le
matin même se plaindre des prestations de l'hôtel, accuser la
réceptionniste de malhonnêteté et exiger un prix réduit. J'ai
ainsi attendu jusqu'à 18h00 car j'avais rendez-vous avec Brian pour
aller me faire un dernier resto, un peu plus classe que les autres,
avant d'aller prendre mon avion. J'ai attendu jusqu'à 19h00 mais
Brian n'est jamais venu. Je ne me suis pas du tout senti abandonné,
d'autant plus qu'il m'a dit par la suite sur Facebook qu'il avait
cherché mon hôtel pendant un moment et que quand il l'avait trouvé,
la réceptionniste lui avait dit que j'étais parti cinq minutes plus
tôt seulement.
Je suis allé manger dans un restaurant un peu haut de gamme, où le
chef est Français mais prépare des plats vietnamiens. J'ai pris du
poisson chat grillé et des nêms. C'était bon mais comme
d'habitude, je trouve que rien ne vaut un plat pas cher et
authentique pris dans la rue, même si c'est un peu toujours la même
chose. J'ai mangé en vitesse et je suis retourné à l'hôtel où la
voiture qui assurait mon transfert à l'aéroport est arrivé
quelques minutes plus tard. La voiture s'est frayé un chemin hors du
chaos du centre-ville pour rejoindre le chaos de la circulation sur
les grands axes mais à peine extirpés du centre historique, je me
suis rendu compte que j'avais oublié mon appareil photo à l'hôtel.
Bravo! J'ai gesticulé de façon paniquée pour faire comprendre au
chauffeur qu'il me manquait quelque chose; lui pas du tout paniqué
s'est arrêté sur le bas-côté puis a passé un coup de fil à
l'hôtel. J'ai expliqué mon problème à la réceptionniste et au
bout de vingt minutes, un des jeunes qui travaille là-bas est venu
en scooter avec mon appareil photo. Ouf, heureusement que je ne m'en
suis pas rendu compte à l'aéroport, car il est situé à environ
une heure de route de la ville.
L'immigration et les contrôles de sécurité passés, je me suis
installé boire un coup dans un bar et continuer mon journal, puis au
moment de l'embarquement, alors que je craignais qu'à cause des
grèves dans les aéroports français mon avion soit resté à Paris,
comme ça m'était arrivé en repartant de Philadelphie en 2000, mais
il s'avérait que je ne voyageais pas sur Air France mais avec son
partenaire, Vietnam Airlines. Le confort était à peu près
similaire à celui d'Air France, à part que le système médias ne
fonctionnait pas, donc les écrans sur les sièges n'ont servi qu'à
passer des films imposés, en l'occurrence le dernier volet de Harry
Potter avec la voix anglaise dans l'oreille gauche et le doublage en
français dans l'oreille droite, un peu perturbant, puis, plus tard,
une comédie romantique et grotesque vietnamienne que j'ai quand même
visionnée jusqu'au bout. En revanche, ce qui était vraiment
chouette et que je voyais pour la première fois, c'était qu'on
pouvait voir sur les écrans ce que captait une caméra à l'avant de
l'appareil. Donc super vue du décollage et de l'atterrissage,
presque mieux que si on était dans le cockpit. J'ai beaucoup plus
mal dormi qu'à l'aller, et pas seulement à cause des nombreux
enfants qui criaient autour, mais aussi à cause des trois
germanophones derrière moi qui parlaient très fort quand ils se
réveillaient et qui secouaient mon siège à chaque fois qu'ils se
levaient pour aller aux toilettes. Mon voisin de rangée était un
gros italien qui était très remonté contre le Germain qui était
derrière lui et les deux n'arrêtaient pas de s'engueuler. Il a même
appelé l'hôtesse pour cafeter que son voisin de derrière donnait
des coups dans son siège. « Maiiiieuh! Il arrête pas de
m'embêter! ». Enfin bref, un voyage pas franchement reposant.
À l'arrivée à Paris, j'avais largement le temps de prendre ma
correspondance pour Genève, mais comme le personnel de sécurité
était en grève, des files se formaient et contraignait des
centaines de personnes à attendre pendant des heures. Heureusement,
le personnel de l'aéroport était sympa et rassurant et faisait
passer en priorité les personnes ayant les correspondances les plus
urgentes. Finalement l'avion est parti avec une demi-heure de retard
et je suis arrivé dans la matinée à Genève.
Et ainsi se termine mon périple de Genève à Genève en passant par
le Vietnam.
4 commentaires:
Hm, c'est rigolo !
Mais à l'avant-avant-avant-dernière ligne moi j'aurais plutôt écrit : "des files se formaient et contraignaient ..."
Bon, après ça c'est mon avis hein, à bon entendeur salut ! :D
Je t'ai déjà dit que je ne relisais pas mes billets. Pas le temps après tout ce que j'écris :)
Oui je sais, c'était juste pour t'embêter. :)
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