Quel bonheur de pouvoir dormir dans un vrai lit! Merci à Flo de m'avoir laissé son lit car j'ai écrasé jusqu'à 9-10h00. Flo avait des rendez-vous donc je devais sortir en même temps que lui. On a pris le petit déj, on s'est préparé et j'ai commencé ma première journée de tourisme seul. Jusqu'à présent j'étais toujours accompagné – soit par Elisa, soit par Sean, soit, comme hier, par Flo – mais aujourd'hui j'ai fait le touriste solitaire (ce qui rend la prise de photo avec moi comme sujet plus compliquée).
Flo habite juste à côté du lac Michigan. Mais vraiment vraiment à côté, à même pas deux minutes à pied. C'est donc là que j'ai commencé. Ce lac est immense. On ne voit pas la côte du Michigan à l'horizon. C'est presque une mer en fait, car contrairement au lac Ontario, à Toronto, il y a des vagues, mais selon Flo, quand on se baigne on est surprit si l'on boit la tasse car l'eau n'est pas salée comme dans la mer. J'ai longé le bord du lac et j'ai même demandé à une sauveteuse qui n'avait strictement rien à faire – vu que personne ne se baignait – de me prendre en photo, mais elle s'est excusée en disant qu'elle n'avait pas le droit et que son chef était sûrement en train de la surveiller. Bref. J'ai donc demandé à un petit couple de vieux de le faire à sa place, ce qu'ils ont fait avec grand plaisir. J'ai dû marcher pas plus d'un kilomètre jusqu'aux installations plagesques, où je pensais trouver un téléphone public pour pouvoir appeler Julie là-bas, dans le Nord. Malheureusement, trouver un téléphone s'avère plus difficile que prévu dans ce pays. Je suis donc reparti de la plage pour trouver l'arrêt de bus que Flo m'avait conseillé ou un téléphone, et j'ai fait des allers-retours sur une rue, puis je me suis rendu compte que je ne cherchais pas le bus qui partait du bon côté. Heureusement, deux petits vieux m'ont dit de traverser la rue pour partir dans l'autre sens.
Je ne me souvenais plus quel bus Flo m'avait dit de prendre – le 146 ou le 147 – mais tous avaient l'air d'aller dans le centre. J'ai pris le 146 mais c'était peut-être le plus lent. Toujours est-il que je suis arrivé downtown. J'ai descendu à pied les « Champs-Elysées » de Chicago, l'avenue Michigan, le nez levé vers le ciel pour voir tous les hauts immeubles. J'étais toujours à la recherche d'un téléphone et je suis rentré dans presque tous les immeubles qui longeaient l'avenue pour demander à la réception s'il y avait ce que je cherchais. La plupart du temps, je trouvais de beaux intérieurs style art déco, du marbre, de vastes vestibules, des ascenseurs où l'on s'attend presque à voir un opérateur pour monter dans les étages.
Quand j'ai trouvé une cabine, je me suis aperçu que je ne pouvais pas payer avec ma carte de crédit. Je suis donc allé acheter une carte pour téléphoner. Enfin bref, j'ai fait mes petites affaires et je me suis baladé entre les gratte-ciels jusqu'à la Sears Tower, qui est le plus haut gratte-ciel d'Amérique, qui fut également pendant le plus grand du monde pendant trente ans avant d'être détrôné par plusieurs tours en Asie. J'ai traversé la rivière – qui par un heureux hasard s'appelle Chicago – pour aller voir la gare centrale de Chicago, la Union Station. Je voulais voir à quoi ressemble une gare aux Etats-Unis. L'édifice, d'extérieur comme d'intérieur, laisse entrevoir une grandeur passée, mais aujourd'hui, cette grande bâtisse et les voies ferrées qui y mènent sont largement sous-exploitées et le hall principal de la gare est tristement vide, ce qui est d'autant plus surprenant pour un Européen comme moi, habitué aux halls de gares grouillants toute la journée.
J'ai ensuite mangé dans un restaurant servant des Bao, c'est-à-dire des beignets de pâte de riz fourrés à la viande ou autres et c'était très bon. Je me suis assis à la fenêtre pour pouvoir observer les gens qui passent, leur accoutrement, leur style, leurs expressions. C'était hautement enrichissant.
Puis j'ai essayé de suivre un peu la promenade recommandée par mon Lonely Planet, mais comme j'étais passé à plusieurs endroits déjà, je ne m'y suis pas vraiment tenu, d'autant plus qu'une averse s'est mise à tomber et que je rasais les murs pour éviter d'être trop mouillé. Par ailleurs, je cherchais l'endroit où je suis censé aller chercher ma voiture de location demain matin, histoire de repérer les lieux et ne pas chercher demain à 7 heures du matin.
Je me suis encore promené en repassant la rivière, que j'apprécie, car elle aère un peu cette ville de béton et met un peu de nature au milieu de la jungle urbaine. Je trouve cependant que sa présence n'est pas assez mise en valeur, comme on le ferait dans une ville européenne, mais j'imagine que c'est là toute la différence entre nos deux continents: la ville faite pour vivre et pour y être bien de chez nous et la ville fonctionnelle, faite pour le travail de l'Amérique. J'avais rendez-vous chez Flo en fin d'après-midi et j'ai sauté dans le 147 qui m'a déposé presque juste devant sa porte. Malheureusement, l'audacieux système d'interphone relié à son téléphone portable ne fonctionnait pas et je suis retourné faire un tour sur la plage en espérant trouver un téléphone – quel naïf – puis je suis retourné à son immeuble et j'ai attendu que quelqu'un en sorte.
Le soir même nous sommes allés manger un morceau dans un bar lesbien avec son pote Vincent, un autre Français vivant à Chicago. Les burgers étaient vraiment très bons, rien à voir avec les seuls qu'on trouve en France, au Macdo. Il pleuvait tellement en sortant du bar que nous avons dû héler un taxi pour rentrer. Et je ferais mieux de me coucher si je ne veux pas m'endormir sur la route demain...
1 commentaire:
Alors, Chicago... tu recommandes pour y passer quelques jours ou pas ? Je prospecte pour savoir sur quelle ville américaine je jette mon dévolu pour mon premier séjour aux USA ;-) !!!
Bonne route !
(Ouais, je sais, je suis censée bosser à l'heure qu'il est...)
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