jeudi 28 juillet 2011

19 juillet 2011 : Ornex-Moscou

Longue journée

Je ne le cache pas, ce voyage est en partie pour moi un exutoire à ma nostalgie débordante. Et ma nostalgie débordante n'est pas en reste à la fin de cette longue journée. J'ai senti l'excitation déjà dans l'avion. Avant, je n'avais pas vraiment le temps d'y réfléchir. Une anticipation, certes, mais occultée dans mon esprit par les nombreuses choses auxquelles je devais penser : prévoir que le chat serait nourri, avoir les valises prêtes, aller chercher Aniouta à la gare, partir à l'heure pour l'aéroport. Benoît est arrivé à l'heure pour nous emmener et nous sommes arrivés avec beaucoup d'avance à l'aéroport pour nous débarrasser de nos valises, ce qui nous a laissé le temps pour aller boire un coup et permettre à Aniouta de réorganiser ses valises pour ne pas avoir à payer un bagage supplémentaire. Après le contrôle de sécurité, enfin, j'avais l'esprit libre et je pouvais sereinement commencer à m'exciter de mes retrouvailles avec Moscou. Pour atténuer l'attente à la porte d'embarquement, j'ai acheté un sandwich au bacon qui était étonnamment bon mais ceinture noire de cholestérol. Enfin bon, c'est les vacances, je fais ce que je veux.

L'avion partait à presque 22h00, mais j'étais trop excité pour pouvoir me reposer un peu. On nous a servi un horrible repas (même si le choix de poisson était meilleur) de viande qui sortait probablement de l'usine Whiskas, mais bon, l'avion ne s'est pas écrasé dans des circonstances sordides et dramatiques, donc finalement c'est tout ce qu'on lui demande. J'ai pu discuter un peu avec mes compagnons de voyage et même avec des étrangers – des Russes, en l'occurrence – qui voulaient en savoir plus sur la vie en Suisse, puis Laure s'est endormie (son talent en la matière est sans commune mesure) et les autres ont essayé de dormir aussi, tout comme moi, mais sans succès. C'est en tout cas pendant ces trois heures d'avion que Kevin et moi avons décidé de repartir visiter le centre aussitôt après avoir posé les bagages à l'hôtel. Laure était très partante, mais on apprendra par la suite que les arguments de Morphée étaient plus convaincants. J'étais excité au possible à l'idée de revoir Moscou, d'arpenter des rues familières d'il y a près d'une décennie, de revoir certains de mes lieux favoris sur terre, de respirer l'atmosphère de Moscou. L'avion s'est posé avec un peu d'avance, nous avons perdu cette avance en poireautant comme des imbéciles dans l'allée centrale de l'avion en attendant qu'on nous autorise à débarquer, puis à faire le tour du terminal – le même que jadis, soit dit en passant, mais refait à neuf – pour arriver jusqu'au contrôle douanier.

Une réflexion que je me faisais et que j'ai partagée avec Kevin, c'est qu'à chaque fois que j'allais en Russie auparavant, j'avais l'impression de pénétrer dans un autre monde. Un résidu de l'Union soviétique, où l'étranger était d'office considéré comme un espion en puissance, une personne dont il faut se méfier. Un monde où la culture et les codes sont différents. Là, pourtant, nous étions d'accord pour dire que même si la perspective de ce voyage était excitante, il n'y avait plus cette idée d'entrer dans un univers si différent du nôtre. D'une part la Russie s'est culturellement et économiquement rapprochée du mode de vie que nous avons en Europe et, d'autre part, nous-même avons évolué, muri, et sommes devenus blasés du transport international, où l'accueil des étrangers est du même acabit. Pourtant, on a déjà pu voir au passage de la douane un certaine évolution dans l'attitude des fonctionnaires. Avant, on nous scrutait pendant de longues minutes, probablement pour susciter en l'immigrant un stress tel qu'il allait se dénoncer d'une infamie imaginaire ou réelle révélant le véritable objet de son voyage en Russie (je n'ai jamais cédé). Ce matin, pour commencer, il était trois heures du matin passées et il n'y avait pas de queue, ce qui rendait peut-être les employées des douanes plus zens. Ensuite peut-être que l'administration a pris conscience de l'utilité à être plus disposée à accueillir aimablement les touristes. On ne peut pas dire que la douanière qui a vérifié la validité des mes documents était aimable, mais on ne pourrait certainement pas dire qu'elle était d'une froideur à faire frissonner un Yakoute. Nous avons récupéré nos bagages en bon état et inviolés, retiré/changé de l'argent et attendu le taxi réservé par Nina, la tante d'Aniouta qui nous loge dans son hôtel.

Autre avantage à arriver à Moscou au milieu de la nuit, c'est que quand il faut parcourir toute la ville depuis l'aéroport Sheremetievo, au nord de la ville, jusqu'à la station de métro Kashirskaya, plutôt dans le sud de Moscou, les boulevards sont tout ouverts à une traversée sans encombres. Dans le taxi, conduit par un mec plutôt sympa, pas du tout bourru comme je me rappelais les chauffeurs de taxi russes, on a commencé déjà à sentir défaillir la motivation de repartir dans le centre ville après l'installation à l'hôtel. Aniouta a annoncé catégoriquement qu'il fallait qu'elle dorme et Laure, qui était motivée dans l'avion, était encore ouverte à une modification du programme à ce moment de la nuit. Kevin comprenait très bien leur point de vue et se serait aisément laissé séduire par la perspective d'un vrai lit dans une chambre climatisée (nous avons senti la chaleur lourde et humide dès notre sortie de l'aéroport) s'il n'y avait eu la perspective alléchante d'une place Rouge au lever du soleil et la belle énergie tirée de ma motivation de mon excitation juvéniles et irrationnelles, néanmoins communicative.

Le premier constat que j'ai fait de ces quelques heures à Moscou, c'est que la ville avait bien changé : d'abord l'aéroport, qui a été dépouillé des atours austères qui faisaient son charme soviétique, puis la route menant à Moscou. Si mes souvenirs sont bon, le bord de la route était resté plutôt sauvage, mais le temps et le capitalisme effréné ont fait leur œuvre et les chaînes de magasins occidentaux et locaux ont poussé comme des champignons tout le long de la Leningraskoye Shosse jusqu'à la ville : supermarchés, magasins d'ameublement, concessionnaires auto, et j'en passe. Les immeubles de bureaux et d'habitation ont également bourgeonné, mais j'ai quand même reconnu la sortie donnant sur la rue menant jusqu'à mon premier appartement à Moscou (2000-2001), non sans émotion bien sûr. Kevin et moi avons submergé Aniouta, et surtout Laure, d'informations sur Moscou, la Russie (et surtout la Russie avant) et les lieux qui avaient une importance dans notre histoire personnelle. Pas de chance pour elles, le taxi a choisi de passer par le centre ville, rue Tverskaya menant jusqu'à l'Okhotnyy Ryad avec vue sur le Kremlin. Pour Kevin et moi, c'était un émerveillement. Pour Aniouta et Laure, ça devait être une raison de plus de regretter de ne pas avoir pris de boules Quiès. Peut-être que nos commentaires ininterrompus ont décidé Laure à ne pas passer quelques heures de plus à écouter nos expériences de Moscou. Entre les endroits dont on ne se souvenait plus et les constructions nouvelles, il y avait matière à demander des informations au chauffeur, qui répondait généralement trop tard et à côté de la plaque. C'est pas grave, l'excitation allait en moi grandissante. C'était ahurissant de se retrouver à Moscou après tant d'années et de parler russe avec le chauffeur de taxi.

Après être passés juste devant l'immeuble où nous avons partagé pendant quelques mois un appartement avec Kevin (ul. Saykina), nous sommes arrivés à destination, mais encore fallait-il trouver l'adresse exacte. Heureusement, Aniouta était en contact téléphonique avec sa tante, qui a donné des explications au chauffeur pour trouver la bonne entrée du « domaine » où nous résidons. Nous avons dû réveiller un gardien, puis un autre, qui nous a montré nos chambres (sans savoir où elles étaient), en nous faisant prendre l'ascenseur un par un, pour ne pas risquer une surcharge. L'immeuble, à l'extérieur comme à l'intérieur, est dans le plus pur style soviétique, ce qui ne cessait de rajouter à mon excitation, dans le style grandiose figé dans les années 1970, y compris la moumoute accrochée aux murs. Les chambres en revanche sont nickels : climatisation, dressing, petit salon. Dommage que les lits soient doubles et pas jumeaux. Mais nous avons de couettes séparées, ce qui permet de dormir sereinement chacun de son côté (encore que j'en sais trop rien, j'ai pas encore vraiment dormi).

Les affaires déposées et toujours à fond dans mon trip "Moscou au petit matin", je suis ressorti avec Kevin pour aller dans le centre, prêt à prendre un taxi pour nous y emmener si le métro ne fonctionnait pas encore. Le gardien en bas de l'immeuble était ultra sympa, nous a indiqué comment aller au métro et rien que de converser en russe et de comprendre ce que me disent les gens, j'étais en extase. A partir de là, j'ai commencé à changer d'avis quant à l'ampleur du changement effectué en une petite dizaine d'années. Les bâtiments, évidemment, sont dans l'ensemble toujours les mêmes. Il y a toujours les mêmes gens pas aimables pour vous servir (notamment pour sortir du complexe où se trouve l'hôtel, où un type nous a fait poireauter plusieurs minutes avant de nous ouvrir la porte). Et puis surtout il y a le métro. Par un heureux hasard, nous nous sommes retrouvés à l'entrée du métro quelques minutes avant son ouverture officielle. Nous avons pu voyager avec la Russie qui se lève tôt, la Russie prolétaire. Sur le quai, en attendant le train, je me suis fait la réflexion que j'aurais pu être dix ou quinze ans en arrière, j'aurais été entouré des mêmes personnes avec les mêmes habits. Des gens qui travaillent dur et qui n'ont pas forcément les moyens de prendre soin d'eux. Sauf qu'à l'époque on croisait ces gens-là toute la journée, et que maintenant, la société capitaliste ayant mis à mal l'égalité sociale héritée de l'URSS, on ne voit les masses prolétaires que le matin dans le métro. Les autres travaillent plus tard et/ou ont une voiture (analyse simplifiée de la société russe).

Toute cette expérience me mettait de bonne humeur, car presque rien n'avait changé. Le métro n'avait pas changé, les wagons n'avaient pas changé, les annonces n'avaient pas changé, les gens – on vient de le dire – n'avaient pas changé. Pourtant, une fois de plus, quand le train est sorti à l'air libre pour quelques kilomètres, on a pu voir des constructions nouvelles le long des voies, des immeubles tout neufs au loin, etc. Nous sommes sortis à Ploschchad Revolyutsii puis nous avons marché les quelques mètres qui nous séparaient de la place Rouge. Et là, la magie a opéré, comme autrefois. Cette sensation d'arriver dans un endroit fantastique quand on voit les coupoles de la cathédrale Saint-Basile qui dépassent de la place Rouge située un peu plus haut. Bonus rarement eu auparavant : les lieux quasiment déserts, la ville qui s'éveille. Le quartier est encore plus beau sans toute la foule qui l'arpente tout le reste de la journée. Et la lumière du matin, à 6h30 est tellement belle ! C'était pour moi une expérience inoubliable. Nous avons traversé la place, fait le tour de la cathédrale, fait le tour du GUM sans omettre de rentrer dans un magnifique magasin d'alimentation situé dans le GUM, puis nous sommes allés acheter une bière russe dans un kiosque pour trinquer à la fin de notre soirée et entrer dans le vif du sujet du séjour en Russie (et ce, en compagnie de chiens errants) et, notre soirée ainsi terminée, nous avons longé l'Okhotnyy Ryad devant le Bolshoy et remonté la Tverskaya pour commencer la journée suivante par un petit déjeuner de crêpes dans la chaîne Teremok.

Nous aurions pu enchaîner sur davantage de tourisme, mais la raison nous a reconduits vers l'hôtel, non sans passer par les jolies ruelles qui s'éveillaient derrière la Duma et s'être arrêtés dans un autre bar pour nous soulager (effet de la bière et du thé pris au Teremok). Arrivés à neuf heures, nous avons dormi à peine deux heures, en tout cas en ce qui me concerne, encore tout exalté de cette expérience fabuleuse dans le Moscou retrouvé. J'étais excité et ai dormi d'un sommeil agité, quoique salvateur. Juste au moment où je me couchais, le téléphone a sonné dans notre appartement. Une dame a demandé si c'était bien le numéro 9314, je confirme après consultation de l'inscription sur le téléphone, elle s'excuse et raccroche. Bizarre. Vers midi, je me suis levé et ai communiqué par sms avec la chambre des filles pour savoir où elles en étaient de leur nuit de repos. Nous nous sommes retrouvés finalement tous les quatre pour prendre un petit déjeuner de pain au choux et crêpes à la viande préparés par Nina, puis après divers préparatifs et formalités, dont l'enregistrement de notre passeport, nous sommes repartis en ville, vers 13h30.



Kevin nous a fait descendre à Maïakovskaya, qui est le premier quartier du centre de Moscou que j'ai vu lors de mon premier voyage à Moscou, en 1994. Nous avons longé le boulevard circulaire des jardins. A l'occasion d'une pause pipi des filles, Kevin et moi nous sommes aventurés dans une cour d'immeuble où nous avons découvert par hasard le musée Boulgakov et du Maître et Marguerite, l'un de mes romans préférés. Après cette charmante découverte, nous avons poursuivi le long du boulevard jusqu'aux étangs du Patriarche, lieu de quiétude en plein cœur de Moscou et quartier préféré de Kevin. Nous nous sommes assis sur un banc, essentiellement pour observer les passants et faire des commentaires, puis nous avons repris notre chemin par les petites ruelles pour arriver sur la place Pouchkine, ou nous sommes restés pour manger – des crêpes pour les filles, un hot dog pour Kevin et des feuilletés fourrés pour moi, trouvés dans un passage souterrain à proximité – et boire, surtout du kvas, la boisson fermentée locale. Nous sommes redescendus à pied jusqu'à la place du Manège, puis Laure a pu découvrir la place Rouge et la célèbre cathédrale. Nous voulions faire une pause au GUM pour boire un coup, mais il n'y avait rien d'intéressant dans l'allée que nous avons traversée, alors nous sommes allés consommer à une terrasse sur la place de la Révolution.

Nous avons eu le temps de nous reposer et de nous réhydrater, puis nous sommes remontés vers la station Mayakovskaya, où j'avais rendez-vous avec Nastia et Regina, deux amies de mon époque à Moscou. Dix ans que je ne les avais pas vues. Ira, l'amie de Kevin, nous a rejoints, et nous sommes allés trouver un endroit où deviser et boire un coup. Nous avons passé une soirée très sympathique avec tous ces gens qui ne se connaissaient pas forcément, quoique c'était probablement moins drôle pour Laure, qui ne parle pas Russe, alors que nous n'arrêtions pas de revenir naturellement à cette langue.

Après le bar, nous avons marché jusqu'à l'Arbat en repassant par l'étang du Patriarche, puis la faim s'est fait sentir et nous avons eu le plus grand mal à trouver quelque chose qui nous plaise. Quand on a trouvé un resto faisant l'unanimité, il s'avérait qu'il fermait, malheureusement. Un peu plus loin, nous avons quand même trouvé un Kroshka Kartoshka, un kiosque de patates garnies, juste au moment où je désespérais de ne pas en voir. Finalement, peu d'entre nous voulaient prendre une pomme de terre, mais la plupart des motivées n'ont pas résisté à l'assaut des rats qui rôdaient autour du kiosque. Au départ, on les voyait de loin, et puis ils se sont rapprochés, faisant fuir Laure, puis Aniouta. Finalement, seules les deux Russes – Regina et Nastia – sont restées impassiblement sur place et nous avons pris notre patate.

Il était plus de 23 heures et tout le monde était fatigué, mais même si nous avons pris le métro ensemble pour nous dire au revoir, la soirée n'était pas terminée pour autant pour certains d'entre nous. Mes compagnons de voyage n'avaient pas mangé et en sortant à notre station de métro, nous nous sommes arrêtées prendre de quoi accompagner la vodka et puis, eh bien, une bouteille de vodka pour accompagner les accompagnements. Juste assez pour nous égayer et nous lancer dans des débats et discussions jusqu'à 2h00 du matin. Moi, j'ai poussé le vice jusqu'à 4h00 du matin, afin de restituer ici le plus fraîchement possible mes impressions de la journée. Mais là, bonne nuit.

lundi 18 juillet 2011

C'est parti mon kikitov!

Billets d'avion – check. Billets de train – check. Visa – check. Tout est prêt et je peux monter dans l'avion ce soir pour m'envoler vers ce pays de liberté et de prosp... Bon, vers la Russie, quoi. Il y avait une période de ma vie où j'allais en Russie presque chaque année. Entre 1994 et 2002, je suis allé en Russie – pour les études ou le tourisme – pas moins de six fois, dont trois fois pour des séjours de plusieurs mois. J'avais un passeport rempli de tampons des douanes russes, passeport qui ne m'a malheureusement pas été restitué quand j'ai dû le renouveler (mais c'est une autre histoire).

Voilà donc neuf ans que je me promets de retourner là-bas, ne serait-ce que pour pratiquer mon russe avant de le perdre complètement, mais aussi, en tant que nostalgique, pour revoir des endroits associés dans ma mémoire à de très bons moments. Il a fallu la motivation de trois de mes amis – Aniouta, Kevin et Laure – pour que je franchisse le pas. Nous voulions organiser un voyage ensemble en Russie et c'était aussi simple que ça. C'était fait.

Il faut dire que le projet était alléchant : traverser l'Oural pour s'enfoncer dans l'Asie et la Sibérie jusqu'au lac Baïkal. Le nom de ce lac suscitait des images de paysages sauvages et mystiques dans nos esprits et c'est avec enthousiasme que nous avons organisé ce long périple. Après de nombreuses discussions, nous avons arrêté un programme qui s'efforce de combiner du vieux et du neuf, du repos et des visites, des rencontres et la compagnie d'amis.

Pendant un peu moins d'une semaine, nous graviterons à Moscou et autour de Moscou pour revoir les lieux qui nous sont chers et visiter ou revisiter les joyaux de la capitale russe. Laure est la seule à ne pas parler russe et à n'être jamais allée en Russie. J'aurai le plus grand plaisir à l'accompagner au Kremlin, par exemple. Chacun à ses choses à faire à Moscou : Kevin va voir des amis, Aniouta va voir sa famille. Moi je veux aller à Tver pour revoir la ville de mes 18 ans et j'espère que ma joyeuse bande voudra bien m'y accompagner. Nous irons aussi à la campagne, dans la datcha de Macha, la cousine d'Aniouta. Ce sera une première expérience de datcha pour moi.

Après Moscou commencera notre long périple en train, ponctué d'étapes touristiques. Tout d'abord Kazan, capitale du Tatarstan, puis Ekaterinbourg, au pied de l'Oural, côté asiatique. C'est là que nous abandonnerons Laure, qui devra retourner travailler à la Haye. Enfin, après trois jours ininterrompus de train, Irkoutsk, d'où nous partirons pour l'île d'Olkhon, sur le Baïkal, pour respirer l'air frais de la Sibérie et trouver l'inspiration mystique dans les sauvages paysages de la région. Nous rentrerons à Irkoutsk, puis nous prendrons l'avion pour reprendre une vie normale.

Mais n'anticipons pas trop. Il faut laisser un peu de place à l'imprévu (en quantités raisonnables, bien sûr).