lundi 18 février 2013

¡Habla bien de Aca!

7e jour – Acapulco
Vendredi 15 février 2013

Maryline travaillait ce matin et j'avais décidé d'en profiter pour faire une grasse mat'. La chaleur commençait à se faire sentir dans le «bungalow Matisse» où vit ma cousine et je me disais qu'il était peut-être temps que je me lève, avant midi, pour mettre à jour mon blog, rassurer ma mère, etc. Il n'était que 9 h 30. Bon, c'est pas grave, je n'ai pas beaucoup dormi mais j'aurai du temps pour faire des choses. Maryline m'a accueilli en me proposant un petit déjeuner, que j'ai pris pendant qu'elle et ses collègues se réunissaient en conclave pédagogique. J'avais le code pour le wifi, mais il ne fonctionnait pas. Je me suis donc occupé comme j'ai pu en triant un peu mes photos, sans déranger ma cousine.

Après leur réunion, le problème a été résolu et j'ai pu mettre à jour le blog, rassurer ma mère, etc. en vitesse avant qu'on parte avec la collègue Alex et ses amies à l'autre bout de la ville, pour prendre un bateau avec fond de verre pour voir, euh... pas grand chose, qui nous a emmené à l'île de la Roqueta. Une fois arrivés là-bas, tout le monde avait faim et nous avons choisi un resto au cadre très agréable au-dessus d'une petite plage et avec une belle vue sur la baie d'Acapulco. J'ai partagé un ceviche et un poisson grillé avec Alex mais ce n'était pas très satisfaisant. Je ne m'attendais pas à ce que le ceviche soit aussi bon que le péruvien auquel je suis habitué, mais on dirait qu'ils le préparent au ketchup (catsup, comme j'ai appris plus tard le soir), ce qui donne un goût sucré un peu écœurant à la longue. Le moment de détente s'est vite dégradé quand un bateau de touristes est arrivé. Ils se sont installés et on a donné un petit spectacle pseudo indigène, qui était pas très crédible, mais passe encore. Le spectacle a viré au drame quand l'«indigène» qui avait fait des danses est remonté pour animer le public: «levez les bras! Debout!». Oui, il était temps de partir. Nous sommes descendus en contrebas du restaurant pour chausser nos masques et tubas et aller nager près des rochers pour admirer les poissons. C'était chouette! Y'en avait des gros, y'en avait des petits, y'en avait des bleus, y'en avait des jaunes, etc. Et ils étaient vraiment tout près.

Nous ne sommes restés qu'un peu moins d'une heure. Nous sommes allés tout au bout de la plage principale de l'île, là où s'entassent les Mexicains sur leurs chaises longues et sous leurs parasols, pour découvrir un autre coin sous l'eau, où l'on était censé voir des raies. La seule raie que j'ai vue était morte et les autres se cachaient sous le sable, on n'en voyait que les yeux. Mais c'était une activité sympa. Comme tout le monde sur la plage, nous avons plié bagage un peu avant 17 h, au moment où la mer commençait à être très haute et emportait tous les déchets laissés nonchalamment par la foule, afin de ne pas manquer le dernier bateau retournant à Acapulco. Le bateau était plein et on m'a fait monter en me laissant debout sur la plate-forme arrière du bateau, avec les «matelots». On peut déduire des deux phrases précédentes que le Mexicain n'est pas très écolo ni très porté sur la sécurité. Bon, je rassure ma mère tout de suite, je ne risquais pas grand chose. D'une part, je m'étais accroché d'une poignée ferme à la barre la plus solide que j'avais à portée de main, et d'autre part, je sais nager. Et puis de toute façon, la mer n'était pas très agitée.

Le pied posé sur le continent, Maryline voulait nous emmener une fresque de Diego Riviera dont elle avait entendu parler mais un vendeur ambulant nous a assuré que la fresque avait été recouverte d'une couche de peinture blanche. On aurait quand même dû demander à d'autres personnes. Nous avons donc repris un bus pour nous rapprocher de la falaise de la Quebrada, d'où sautent les plongeurs qui ont contribué à la renommée d'Acapulco. Nous nous sommes promenés un moment le long d'une corniche, admirant la Quebrada et l'horizon de loin, puis nous nous sommes installés à la plate-forme d'observation des plongeurs en attendant le spectacle. C'était un moment de détente pour certains, de travail pour Alex, qui devait préparer ses cours du lendemain. Nous nous sommes émerveillés devant le coucher de soleil derrière l'horizon de l'océan Pacifique et nous avons mangé des frites au fromage qui avait un goût de pied. Pas la meilleure expérience culinaire de mon séjour.

Puis, notre billet pour le spectacle payé, nous avons vu des hommes effectuer les plongeons de la mort. Le plus jeune avait 13 ans. Il a sauté de moins haut, mais tout de même, il faut plonger sans se rétamer au milieu des rochers en évitant qu'une vague ne les projette contre la falaise. Si seulement les plongeurs se contentaient de plonger au milieu des falaises – ce qui est déjà pas mal, convenons-en –, mais en plus, ils descendent depuis notre plate-forme, située à mi-hauteur de la falaise d'en face, le long de la roche, ils traversent la petite goulet de mer entre les deux falaises à la nage, puis ils gravissent avec l'agilité de cabris la falaise d'en face, jusqu'à un Vierge, située à 35 mètres au-dessus de l'eau. Les plongeurs attendent la bonne vague, créant un suspense terrible, puis ils se jettent dans l'eau avec majesté, tels des goélands portés par la brise marine venue des chauds azimuts des tropi... Bref, c'était très impressionnant. À tel point que Maryline est allée s'asseoir en retrait pour éviter d'avoir à regarder les spectacle, qui lui donnait des hauts le cœur.

Le spectacle terminé, nous avons pris un taxi pour aller sur le Zocalo d'Acapulco (on nous avait déconseillé de redescendre à pied. Il est vrai qu'en montant, nous avons traversé des quartiers très populaires, ce qui ne veut pas dire que les classes les moins aisées (par euphémisme) sont toute en quête de rapines, mais c'était certainement plus prudent. Je me baladais quand même avec quatre splendides jeunes femmes. Une ou deux, j'aurai pu les défendre sans problème et d'une seule main, mais quatre, non, je risquais de faire mal à quelqu'un. Ouais il tape un peu le soleil d'Acapulco, quand même. Donc, le Zocalo – la place centrale – d'Acapulco: certainement très jolie mais remplie de vendeurs de bouffe, de camelote et d'objets d'artisanat. Une vraie place de ville balnéaire. Il faudrait y revenir de jour mais je ne sais pas si on le pourra. L'église qui se trouve sur la place est vraiment curieuse. D'extérieur, les clochers ressemblent à deux châteaux d'eau coiffés d'une calotte bleue, et à l'intérieur on se trouve sous une grosse coupole bleue. J'aime assez.

Ce ne fut pas une journée très intense mais tout le monde était bien crevé. Nous avons repris le bus pour rejoindre l'autre bout de la baie d'Acapulco, ce qui nous a pris une heure, entre la distance et les embouteillages. Maryline nous a encore fait à manger en rentrant – des lentilles et du guacamole –, nous avons regardé des vidéos sur Internet puis elle est allée se coucher mais moi j'ai voulu raconter un peu mes aventures à mon ordinateur. Qui a certainement beaucoup apprécié.

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