mardi 12 février 2013

Tenochtitlan


3e jour - Mexico 
Lundi 11 février

Des nouvelles de mon cycle de sommeil: pas d'adaptation en vue. Hier réveillé à 7 h, ce matin: probablement avant 6 h. J'en profite pour tapoter sur mon ordinateur. Je suis assis sur mon lit face à la fenêtre et de temps à autre je lève les yeux pour admirer le jour s'installer. Un spectacle de petits oiseaux s'offre à moi: les colibris viennent siroter dans l'arbre la boisson que Karl et Malinka ont mis à leur disposition et, dans le grand immeuble en face de moi, un homme commence sa journée lui aussi, dans le plus simple appareil. Un spectacle réjouissant.

Après le petit déjeuner, où j'ai beaucoup appris sur les premiers temps de la rencontre entre Karl et Malinka, mon cousin m'a emmené sur le Zocalo, la place centrale de Mexico. Malheureusement, on ne pouvait pas se promener au centre de la place à cause de préparatifs d'une parade militaire ou quelque chose de la sorte. Karl voulait me faire visiter le palais présidentiel, qui borde la place, mais c'était fermé le lundi. Nous avons quand même fait un tour de la place le long des divers bâtiments administratifs, tout en me donnant d'intéressantes explications et il m'a fait rentrer dans un hôtel à la décoration magnifique – la verrière était particulièrement grandiose – puis nous avons terminé notre tour du Zocalo par la cathédrale de Mexico. Avant de rentrer, nous sommes allés jeter un coup d’œil à ce qu'il reste du grand temple des Aztèques, mis au jour au 20e siècle seulement. À ce moment, un hélicoptère militaire est venu soulever la poussière du Zocalo et s'est posé au beau milieu de la place, un spectacle pas courant en plein centre d'une ville, y compris à Mexico. Enfin, j'ai eu droit à une visite guidée de la cathédrale et de son annexe, avec un tas d'explications sur l'architecture de l'édifice.

Le soleil tapait fort à l'heure de midi (attestée par l'horloge de la cathédrale) et depuis que nous étions sortis de l'appartement, je ne me sentais pas dans mon assiette. J'attribue mon état à plusieurs facteurs: le manque de sommeil, une petite infection dans la gorge, peut-être le manque d'oxygène en raison de l'altitude (on est quand même à 2 240 m d'altitude!) et une insolation. Je sais que ça ne se fait pas de dire ça quand mon entourage se trouve coincé par des chutes de neiges importantes, mais je crois bien que j'ai fait une overdose de soleil hier sur la terrasse et aujourd'hui sur le Zocalo. Toujours est-il que je me mouvais avec difficulté, que chaque effort m'essoufflait et que j'avais des petits vertiges. Pour faire une pause, nous sommes allés prendre un verre au dernier étage d'un hôtel surplombant la place. Si la vue sur le Zocalo et la cathédrale est imprenable, le service y est très lent. Pour un hôtel de ce standing et la quantité de personnel qu'ils ont, c'est très agaçant. Nous avons terminé notre promenade touristique par une longue rue piétonne très animée où Karl m'a pointé du doigts quelques maisons présentant un intérêt particulier, notamment celle tapissée de faïence, dans laquelle nous sommes entrés pour admirer l'intérieur.

Sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés casser la croûte dans un petit restaurant où, bien que je n'avais pas faim, j'ai bien apprécié les tacos fourrés avec de la super viande de bœuf pas grasse du tout. Le petit demi-litre d'eau citronnée m'a requinqué également. Néanmoins, arrivés à l'appartement, j'ai fait une sieste de près d'une heure et demie et il est bien possible qu'elle m'ait sauvé la vie. J'ai retrouvé la forme et l'énergie.

Après cette sieste salvatrice, je suis retourné dans le centre me promener tout seul pendant que Karl travaillait. J'ai retrouvé la bouche du métro, j'ai acheté mon billet tout seul comme un grand, j'ai voyagé avec les travailleurs à l'heure de pointe et changé de ligne sans me tromper et je suis arrivé à destination. J'ai refait un tour du Zocalo où se déroulait une cérémonie du drapeau: au son du tambour, des soldats ont descendu l'immense drapeau mexicain qui flotte au-dessus de la place. Puis ils se sont mis à plusieurs, un peu paniqués, pour l'attraper, se faisant emporter par le poids du drapeau. C'était assez amusant. Pendant ce temps, toute une foule était attroupée autour de la place pour admirer le spectacle, certains Mexicains adoptant une attitude respectueuse, la main sur le cœur. Puis les militaires ont rentré le drapeau dans le palais présidentiel et la vie a repris son cours. Je suis parti explorer les rues du centre historique mais la nuit commençait à tomber, si bien qu'on ne pouvait pas bien apprécier l'architecture du quartier. Les vendeurs ambulants étaient partout et à un moment je les ai vu remballer leur marchandise en un temps record, avertis par un guetteur qui sifflait pour annoncer le passage des autorités. Une organisation très bien rodée, on dirait. Je me suis baladé ainsi pendant trois quarts d'heure puis je suis tranquillement rentré chez Karl et Malinka à pied, en suivant les grandes avenues pour ne pas me perdre, aidé des cartes incluses dans mon guide du Routard. La ville était très animée mais les rues étaient parfois très sombres.

J'avais faim en arrivant mais je ne voulais pas acheter n'importe quoi n'importe où. Heureusement, Karl n'était pas contre un petit dîner et nous sommes ressortis acheter des empanadas au coin de la rue pour les manger plus tard avec Malinka. Le temps de regarder les informations sur la renonciation du pape et de tapoter un peu sur mon clavier et on approche de l'heure de dormir.

6 commentaires:

Zaz a dit…

La "résignation" du pape ? Tu es sûr ?

Jean-Michel a dit…

Oups... oh misère!

Birdinthestorm a dit…

Héhééé c'est peut-être une résignation aussi, on sait pas ! :)

Jean-Michel a dit…

Bien dit Léa. Je pense qu'il était résigné à renoncer en fait.

Evelyne a dit…

Vivement la suite ! On a l'impression d'y être. Bises à toi, à Karl, Malinka et Bruno.

Jean-Michel a dit…

Héhé, je ferai de mon mieux pour ne pas vous décevoir. Bises!